Translate

mercredi 28 avril 2010

Incontournable !



Ah bon ?!

Hugo Lloris encaisse des buts ? Ben ça alors !

On le croyait invincible... Et l'on découvre que même l'extra-terrestre Hugo Lloris encaisse des buts : trois de la part du seul Olic du Bayern de Munich.




Sur le premier but, ils sont à quatre contre un : trois Lyonnais, plus le gardien, à être complètement à la rue, sans pouvoir anticiper la volte-face de Olic. Sur l'image ci-dessus, on a un face-à-face Lloris-Olic, perdu par notre gardien extra-terrestre, avant ce troisième but, un but de raccroc avec un Olic en total déséquilibre, tout comme Lloris d'ailleurs, qui touche presque le ballon.

Je ne voudrais pas avoir l'air de persifler, mais il se trouve que j'ai un peu de mémoire, et je me souviens que de grands esprits nous avaient affirmé, urbi et orbi, que Lloris était devenu incontournable car quasiment imbattable : à peine arrivé dans les buts de l'équipe de France que le voilà proclamé "futur Barthez" !



Pour agrandir une image, cliquer dessus jusqu'à faire apparaître la loupe... Refermer l'image à l'aide des flèches de navigation (en haut/à gauche).
Et comme je me flatte de disposer d'un esprit quelque peu cartésien, j'aime bien comprendre ce qui se passe. Par exemple, quand Mandanda disparaît des buts de l'équipe de France, et que Lloris est catalogué "incontournable", j'aime bien que l'on m'explique, avec des arguments scientifiques, je veux dire rationnels. Pour l'heure, j'en vois un qui est devant l'autre au classement des clubs, et c'est Mandanda, de même que je constate qu'il y a des classements des meilleures attaques, des meilleures défenses... Il se trouve seulement que les gardiens de l'équipe de France opèrent, tous, en France. Dans ces conditions, pourquoi ne pas prendre le classement des équipes, ou des défenses ?

Lyon a-t-il la meilleure défense du championnat de France et Lloris a-t-il arrêté plus de penalties que Mandanda ou Carasso, voire que Landreau et autres ?

Parce qu'il faudra bien nous expliquer pourquoi un Carasso serait condamné à rester troisième gardien, alors qu'on l'a vu récemment, arrêter deux penalties dans un seul match (contre Montpellier). Parce que mon petit cerveau aimerait qu'on lui explique pourquoi un gardien capable d'arrêter deux penalties dans une seule rencontre serait condamné à rester sur le banc.
On me dira que le Bordeaux de Carasso traverse une passe fort difficile en ce moment, ce qui ne met pas le gardien dans les meilleures dispositions d'esprit pour garder les buts de l'équipe de France. Mais, entre nous, il me semble que le Lyon de Lloris n'est pas sur le podium en ce moment, et en tout cas, se trouve quelques points derrière Marseille, Auxerre, Lille et Montpellier.

Le monsieur veut des chiffres ? On va lui en donner :
Lu sur le site answers.com



Ça, c'est déjà plus intéressant : un classement des gardiens sur des critères objectifs, du moins, en apparence. Seul problème : on n'a pas la date du classement. Tout au plus sait-on que cela concerne des gardiens ayant joué au moins 15 matches à la 28ème journée de L1.
D'où il ressort que Lloris est celui qui a arrêté le plus de tirs cadrés. Je dis que je trouve ce classement objectif, du moins en apparence. Mais qu'est-ce qu'on entend par tirs cadrés ? Met-on dans le même sac des tirs à moins de 60 km/h et d'autres à plus de 100 km/h ? Peut-on, par exemple, mettre dans le même sac des tirs délivrés par le membre le moins fort, par exemple du pied gauche par un droitier ou du pied droit par un gaucher ? Parce que nous ne savons pas du tout si, dans les tirs "cadrés" subis par tel gardien, il n'y avait pas plus de tirs délivrés par la jambe forte ou faible des tireurs... Dès lors qu'il peut être prouvé qu'un gaucher marquera plus souvent du pied gauche, et qu'un droitier du pied droit, ce détail aussi doit être analysé, car il arrive souvent qu'un joueur n'aie pas le temps de se déporter sur son "bon" pied et délivre un tir forcément moins performant que s'il avait été sur son bon pied. Comme quoi, un travail scientifique, ça se peaufine !
Le classement qui précède n'est pas inintéressant, mais il ne nous renseigne pas sur tout. Par exemple, à partir du moment où l'on classe les attaques et les défenses, force est d'admettre, par exemple, qu'une action défensive débouchant sur la récupération du ballon aura évidemment pour conséquence d'éviter les tirs cadrés. Or, on peut constater qu'un gardien pesant sur son équipe aura tendance à diriger ses défenseurs, avec pour conséquence éventuelle l'évitement de tirs cadrés.
Question : quel est le plus efficace de deux gardiens, celui qui, par son emprise sur sa défense, réussit à provoquer des gains de duels par ses défenseurs, avec un moindre nombre de tirs dans sa direction, ou celui qui ne pèse pas du tout sur ses défenseurs, et qui doit se coltiner avec un plus grand nombre de tirs cadrés ?
Par ailleurs, les auteurs de la statistique nous expliquent, par exemple, que Mandanda n'a arrêté que 47 des 74 tirs cadrés subis, le problème est que pour les autres gardiens, nous n'avons que le pourcentage des tirs cadrés subis (79,1 % pour Lloris), mais ça nous fait, par exemple, combien de tirs subis, au total, par Lloris ?
Comme on peut le voir, une statistique, ça se manipule ! Quand je parle d'esprit cartésien, j'entends par là qu'on applique aux items étudiés la même grille d'analyse. Ici, il nous manque l'effectif brut des tirs subis par chaque gardien, à l'exception du seul Mandanda... Dont on annonce, dans le titre, qu'il n'aurait pas sa place en Afrique du Sud, à se demander si ce n'était pas cela, le but véritable de cette statistique bidonnée : casser du sucre sur le dos de Mandanda !
Cela dit, j'en vois un autre, revenu du diable vauvert : Mickaël Landreau, qu'on croyait perdu pour la science avec cette grosse blessure subie juste après son transfert pour Lille. Ça fait plaisir de voir des garçons se battre pour retrouver leur meilleur niveau, comme Coupet, Djibril Cissé (le phénix !)...
Ce que je ferais si j'étais entraîneur ou sélectionneur d'une équipe de football ?
Je commencerais par respecter les joueurs, à commencer par les gardiens.
Le gardien de but est le seul joueur d'une équipe qui peut entrer en jeu sans s'être préalablement échauffé, pour remplacer un collègue au pied levé, après une blessure ou une expulsion. Et dans ce dernier cas, très souvent, à peine entré, voilà qu'on vous demande d'arrêter un penalty !
Je trouve qu'en règle générale, les entraîneurs et sélectionneurs ne respectent pas leurs gardiens : il suffit de voir le turn-over qui s'applique aux joueurs de champ, et presque jamais aux gardiens, sauf grosse catastrophe.
Et c'est là que je reviens au cartésianisme : trois gardiens dans une équipe, ça veut dire quoi exactement : un crack et deux tocards ?
Parce que si le gardien titulaire est un crack, qui va jouer tous les matches, alors forcément, les deux autres sont des tocards ! Parce que si ce n'étaient pas des tocards, ils joueraient, chacun leur tour ! Mais pourquoi diable engager des tocards dans une équipe de foot ? Parce que, si c'étaient des cracks, comment peut-on les laisser sur le banc de touche une saison entière ?
Donc, ce sont des tocards ; ils ne jouent pas. Le problème c'est quand le "titulaire" se blesse ou est expulsé. Et là, on fait appel, en catastrophe, au tocard n° 1. Ai-je bien compris la psychologie des entraîneurs et des sélectionneurs ?
Vous imaginez le message adressé aux adversaires ? "Notre gardien titulaire est blessé, donc, pendant quelques matches, nous allons évoluer avec un/des tocard(s)." La belle affaire pour les adversaires !
C'est en forgeant qu'on devient forgeron, dit l'adage. Mais comment peut-on se prétendre cartésien et m'expliquer qu'un gardien qui végète sur le banc de touche acquiert de l'expérience ?
Coupe d'Europe des clubs champions. Marseille-Benfica. Le gardien titulaire, Huard, se blesse gravement, remplacé au pied levé par Castaneda. J'entends encore les critiques qui ont plu sur l'infortuné Castaneda. Tout le monde avait simplement oublié qu'entrer en jeu dans de telles conditions est ce qu'il y a de pire chez un sportif.
S'ils avaient un meilleur bagage psychologique, la plupart des entraîneurs et des sélectionneurs respecteraient mieux leurs gardiens de but, en ne perdant jamais de vue qu'en cas de blessure ou d'expulsion de celui qui tient les buts, il faudra bien faire appel à l'un des gugusses assis sur le banc de touche.
Crack ou tocard ?
En club ou en équipe nationale, un bon gardien de but est un gardien qui joue !
Comment je procéderais ? C'est tout simple : par tirage au sort.
On a trois gardiens ? No problem! Avant chaque match, ils jouent à la courte paille, ce qui ne présente que des avantages : chacun des gardiens sait qu'il a une chance sur trois (ou une chance sur quatre s'ils sont quatre) de jouer. Il se prépare, donc, comme s'il allait jouer, ce qui est psychologiquement très stimulant, alors qu'avec le système inepte du titulaire qui joue et des tocards sur le banc de touche, les gardiens réservistes y vont en traînant les pieds, persuadés que le "titulaire" est incontournable, au point de lui souhaiter secrètement une tuile, parce que, sans ça, ils ne joueraient pas !
Trois gardiens psychologiquement au top, au lieu d'un "crack" + deux tocards. Je prétends que mon système serait, de loin, le plus cohérent, permettant d'aguerrir tous les gardiens, sans en favoriser un seul, et surtout, de conserver une atmosphère de saine émulation entre les joueurs, tout en leur permettant de mieux récupérer, dès lors qu'il n'y en a pas un qui va s'épuiser à jouer tous les matches. On voit ce que ça donne quand le titulaire se blesse gravement, comme Coupet au PSG, ou Carasso à Bordeaux !
La quasi totalité des entraîneurs et sélectionneurs de football devraient prendre des leçons de psychologie !

samedi 10 avril 2010

C. D. B.



COUILLONS DE BORDELAIS !


Non mais, ces Bordelais, quels couillons !
J'aime bien Laurent Blanc, le Président ! Toujours posé dans ses conférences de presse, à la fois précis, autoritaire mais cool. Et je suis d'autant plus navré de ce qui lui arrive qu'il avait pourtant fort bien commencé son parcours d'entraîneur. Je pense à la dernière saison, cette dernière ligne droite qui a dû écoeurer tous les concurrents, à commencer par Lyon. Et puis...

Tout de même, quel imbroglio que les Girondins de cette saison 2009-2010 !

Pourtant, à la réflexion, il n'y a rien de bien énigmatique dans la situation, tout simplement parce que les humains ne sont pas des robots. Et quelque part, ce qui arrive à certains sportifs, flamboyants un jour, minables peu de temps après (voyez Amélie Mauresmo, tellement minable chez elle, à Rolland Garros, et pourtant gaulée pour remporter plusieurs tournois du grand chelem, mais qui n'en aura gagné que deux, dont un Wimbledon, tout de même !).

Ils appellent ça "la pression" !

Il faut donc admettre que, depuis que Laurent Blanc a été pressenti pour succéder à Raymond Domenech, les Girondins ont la pression.

Quelqu'un faisait récemment observer que, l'année dernière, à partir du moment où Gerets a annoncé son départ pour l'Arabie, Marseille s'est mis à déjouer fortement.

La pression ! De grands gaillards de 75 - 80 kilos, qui vous brûlent 1500 calories à l'heure, sujets à la pression !

Pour ma part, je bois du petit lait ! Surtout quand j'entends et lis certains "experts"du 4-4-2, du 5-3-2..., qui vous parlent de milieux récupérateurs, de charnière centrale, de neuf, neuf et demi, de trident offensif, etc., etc. Des spécialistes pourtant incapables de vous expliquer pourquoi, à quelques semaines d'intervalle, l'Inter de Milan se fait battre par la modeste équipe de Catane, et s'en va éliminer les grands Chelsea et FC Barcelone !

La pression, et son corollaire : l'absence de pression, la "gnac", celle de l'Inter, précisément, contre Barcelone, ou celle du Bayern, face à Lyon, à dix contre onze !

Mais revenons aux Girondins de Bordeau, et à leur quart de finale contre Lyon. Entre nous, si le match aller avait fini par un 4-2 ou un 5-3 en faveur de Bordeaux, je crois que personne n'aurait crié au scandale. Je pense notamment à Chamakh, un futur grand d'Europe que ce garçon ; à peu près le seul qui ait fait preuve de "gnac" lors des deux quarts de finale. Mais malheureusement pour lui, il y avait quelques bras cassés au sein de son équipe !

Mardi, 30 mars 2010. Photo empruntée à l'Équipe (31 mars 2010) via TF1.



Je ne suis pas un spécialiste du football, c'est probablement pour ça que je ne comprends pas tout à certaines choses. Par exemple, quelqu'un peut-il m'expliquer ce que fait le Bordelais Matthieu Chalmé, dans sa propre surface de réparation, à un bon mètre DEVANT le ballon ?

Compte-rendu de l'Equipe : Matthieu Chalmé tourne le dos au ballon, mais son bras, décollé du corps, détourne la frappe d'Aly Cissoko et l'artibre siffle penalty...
Chalmé tourne le dos au ballon ! C'est là que j'aimerais qu'un(e) spécialiste du football m'explique les raisons de ce phénomène : un défenseur qui se tient à un bon mètre DEVANT le porteur du ballon, tout en courant vers son gardien de but, le tout, DANS sa propre surface de réparation ! À se demander ce qu'on leur apprend dans les écoles de football !?
Alors, évidemment, supposons que Sissokho ait été un tireur d'élite, pour viser pile-poil vers le bras de Chalmé, avec une nette déviation du ballon.
Du coup, les experts se sont perdus en conjectures : y avait-il ou non penalty ?



Ce qui me surprend, c'est que les experts se soient excités sur la justification ou non du penalty, mais si peu sur l'attitude du défenseur girondin, à l'origine du penalty. Parce qu'enfin, le porteur du ballon se trouve derrière lui, et lui (Chalmé) n'est pas en train de marquer un adversaire. D'où ma furieuse envie de lui demander ce qu'il foutait là, dans cette position-là, à ce moment-là !
Les Allemands ont une expression : "der Paralell Lauf", la course parallèle, qui voit un défenseur courir vers ses propres buts, en se contentant d'escorter un attaquant adverse. Ce genre de course conduit souvent à des buts, surtout si l'attaquant adverse s'appelle Cristiano Ronaldo ou Wayne Rooney ! Le "Paralell Lauf" explique aussi tant d'"autogoals" ! Là, Chalmé a fait très fort, en inventant le "Vorzeitige Paralell Lauf" ou "Vorgeschobene Paralell Lauf" : la course parallèle avec anticipation (décalée en avant), l'"escort boy" courant devant celui qu'il est censé escorter.

Le résultat de la performance de Chalmé est cette incroyable image, à montrer dans toutes les écoles de football, d'un défenseur qui a littéralement perdu le sens de l'orientation ! Et moi qui pensais qu'un bon défenseur devait toujours avoir le dos tourné vers son gardien de but, sauf au moment d'une relance !
Mais je ne voudrais pas donner l'impression de m'acharner sur l'infortuné Chalmé, parce qu'entre nous, à part Chamakh, chez les Girondins, je n'ai vu qu'une collection de "couilles molles", à commencer par le mannequin de ces dames, le beau gosse, un peu trop vite encensé visiblement : Johann Gourcuff. Mais il est où, mais il est où, mais il est où le mannequin... ?
Éteint le Gourcuff, complètement au gnouf, lui qui, l'année dernière encore, enchantait tout son monde avec ses passements de jambes, ses roulettes, et j'en passe. On aurait pu dire la même chose du toulousain Gignac.
C'est quand même étonnant de voir comment la psychologie permet de se rendre compte, dans l'adversité, de qui est grand et qui ne l'est pas encore. Parce que, pour l'heure, des joueurs comme Gignac et Gourcuff ne sont pas encore des "grands" d'Europe. Rien à voir avec Marouane Chamakh, lequel, tout au long de la saison, notamment contre Lyon, répond "présent" dès l'entame d'un match. Un régal que de voir jouer Chamakh, et on peut lui prédire le meilleur à Arsenal ou dans n'importe quel autre grand club européen, mon plus grand regret étant que le Maroc loupe le rendez-vous en Afrique du Sud.
Bon, cela dit, il va bien falloir finir la saison, et je souhaite au Président Blanc de décrocher la Champion's League, parce qu'il la vaut bien. Et tant pis pour les "petits", notamment Montpellier, pas encore mûr pour affronter les Bayern, Chelsea et autres Real... Une Europa League, pour commencer, ce serait déjà très bien pour le promu qu'est Montpellier.
Mais en attendant, il y a un autre dossier épineux à régler, celui de cette équipe de France de bras cassés, qui ne s'est qualifiée pour la coupe du monde que par le biais de la main d'un prestidigitateur. La fameuse pression ! Et entre les blessés et les mannequins, je n'en vois pas beaucoup qui aient de la "gnac", à l'instar d'un Djibril Cissé, qui devrait servir d'exemple à plus d'un, avec cette hargne à revenir au plus haut niveau, dont je ne l'aurais jamais cru capable. Parce qu'avec des guerriers comme Djibrill Cissé, la France peut être championne du monde ! Seulement voilà : une hirondelle Cissé ne fait pas le printemps...
Ah, si seulement Marouane Chamakh avait été Français !
P.S. Mention spéciale pour les dirigeants de Bordeaux, qui prouvent qu'ils ont l'esprit sportif : les choses ne pourront aller qu'en s'améliorant. Et à l'inverse, que dire de ce pauvre Escalettes, tellement pressé de mettre Laurent Blanc en délicatesse avec ses employeurs, auxquels il doit encore au moins une saison. Escalettes, quel cadeau pour les adversaires de l'équipe de France !