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samedi 10 avril 2010

C. D. B.



COUILLONS DE BORDELAIS !


Non mais, ces Bordelais, quels couillons !
J'aime bien Laurent Blanc, le Président ! Toujours posé dans ses conférences de presse, à la fois précis, autoritaire mais cool. Et je suis d'autant plus navré de ce qui lui arrive qu'il avait pourtant fort bien commencé son parcours d'entraîneur. Je pense à la dernière saison, cette dernière ligne droite qui a dû écoeurer tous les concurrents, à commencer par Lyon. Et puis...

Tout de même, quel imbroglio que les Girondins de cette saison 2009-2010 !

Pourtant, à la réflexion, il n'y a rien de bien énigmatique dans la situation, tout simplement parce que les humains ne sont pas des robots. Et quelque part, ce qui arrive à certains sportifs, flamboyants un jour, minables peu de temps après (voyez Amélie Mauresmo, tellement minable chez elle, à Rolland Garros, et pourtant gaulée pour remporter plusieurs tournois du grand chelem, mais qui n'en aura gagné que deux, dont un Wimbledon, tout de même !).

Ils appellent ça "la pression" !

Il faut donc admettre que, depuis que Laurent Blanc a été pressenti pour succéder à Raymond Domenech, les Girondins ont la pression.

Quelqu'un faisait récemment observer que, l'année dernière, à partir du moment où Gerets a annoncé son départ pour l'Arabie, Marseille s'est mis à déjouer fortement.

La pression ! De grands gaillards de 75 - 80 kilos, qui vous brûlent 1500 calories à l'heure, sujets à la pression !

Pour ma part, je bois du petit lait ! Surtout quand j'entends et lis certains "experts"du 4-4-2, du 5-3-2..., qui vous parlent de milieux récupérateurs, de charnière centrale, de neuf, neuf et demi, de trident offensif, etc., etc. Des spécialistes pourtant incapables de vous expliquer pourquoi, à quelques semaines d'intervalle, l'Inter de Milan se fait battre par la modeste équipe de Catane, et s'en va éliminer les grands Chelsea et FC Barcelone !

La pression, et son corollaire : l'absence de pression, la "gnac", celle de l'Inter, précisément, contre Barcelone, ou celle du Bayern, face à Lyon, à dix contre onze !

Mais revenons aux Girondins de Bordeau, et à leur quart de finale contre Lyon. Entre nous, si le match aller avait fini par un 4-2 ou un 5-3 en faveur de Bordeaux, je crois que personne n'aurait crié au scandale. Je pense notamment à Chamakh, un futur grand d'Europe que ce garçon ; à peu près le seul qui ait fait preuve de "gnac" lors des deux quarts de finale. Mais malheureusement pour lui, il y avait quelques bras cassés au sein de son équipe !

Mardi, 30 mars 2010. Photo empruntée à l'Équipe (31 mars 2010) via TF1.



Je ne suis pas un spécialiste du football, c'est probablement pour ça que je ne comprends pas tout à certaines choses. Par exemple, quelqu'un peut-il m'expliquer ce que fait le Bordelais Matthieu Chalmé, dans sa propre surface de réparation, à un bon mètre DEVANT le ballon ?

Compte-rendu de l'Equipe : Matthieu Chalmé tourne le dos au ballon, mais son bras, décollé du corps, détourne la frappe d'Aly Cissoko et l'artibre siffle penalty...
Chalmé tourne le dos au ballon ! C'est là que j'aimerais qu'un(e) spécialiste du football m'explique les raisons de ce phénomène : un défenseur qui se tient à un bon mètre DEVANT le porteur du ballon, tout en courant vers son gardien de but, le tout, DANS sa propre surface de réparation ! À se demander ce qu'on leur apprend dans les écoles de football !?
Alors, évidemment, supposons que Sissokho ait été un tireur d'élite, pour viser pile-poil vers le bras de Chalmé, avec une nette déviation du ballon.
Du coup, les experts se sont perdus en conjectures : y avait-il ou non penalty ?



Ce qui me surprend, c'est que les experts se soient excités sur la justification ou non du penalty, mais si peu sur l'attitude du défenseur girondin, à l'origine du penalty. Parce qu'enfin, le porteur du ballon se trouve derrière lui, et lui (Chalmé) n'est pas en train de marquer un adversaire. D'où ma furieuse envie de lui demander ce qu'il foutait là, dans cette position-là, à ce moment-là !
Les Allemands ont une expression : "der Paralell Lauf", la course parallèle, qui voit un défenseur courir vers ses propres buts, en se contentant d'escorter un attaquant adverse. Ce genre de course conduit souvent à des buts, surtout si l'attaquant adverse s'appelle Cristiano Ronaldo ou Wayne Rooney ! Le "Paralell Lauf" explique aussi tant d'"autogoals" ! Là, Chalmé a fait très fort, en inventant le "Vorzeitige Paralell Lauf" ou "Vorgeschobene Paralell Lauf" : la course parallèle avec anticipation (décalée en avant), l'"escort boy" courant devant celui qu'il est censé escorter.

Le résultat de la performance de Chalmé est cette incroyable image, à montrer dans toutes les écoles de football, d'un défenseur qui a littéralement perdu le sens de l'orientation ! Et moi qui pensais qu'un bon défenseur devait toujours avoir le dos tourné vers son gardien de but, sauf au moment d'une relance !
Mais je ne voudrais pas donner l'impression de m'acharner sur l'infortuné Chalmé, parce qu'entre nous, à part Chamakh, chez les Girondins, je n'ai vu qu'une collection de "couilles molles", à commencer par le mannequin de ces dames, le beau gosse, un peu trop vite encensé visiblement : Johann Gourcuff. Mais il est où, mais il est où, mais il est où le mannequin... ?
Éteint le Gourcuff, complètement au gnouf, lui qui, l'année dernière encore, enchantait tout son monde avec ses passements de jambes, ses roulettes, et j'en passe. On aurait pu dire la même chose du toulousain Gignac.
C'est quand même étonnant de voir comment la psychologie permet de se rendre compte, dans l'adversité, de qui est grand et qui ne l'est pas encore. Parce que, pour l'heure, des joueurs comme Gignac et Gourcuff ne sont pas encore des "grands" d'Europe. Rien à voir avec Marouane Chamakh, lequel, tout au long de la saison, notamment contre Lyon, répond "présent" dès l'entame d'un match. Un régal que de voir jouer Chamakh, et on peut lui prédire le meilleur à Arsenal ou dans n'importe quel autre grand club européen, mon plus grand regret étant que le Maroc loupe le rendez-vous en Afrique du Sud.
Bon, cela dit, il va bien falloir finir la saison, et je souhaite au Président Blanc de décrocher la Champion's League, parce qu'il la vaut bien. Et tant pis pour les "petits", notamment Montpellier, pas encore mûr pour affronter les Bayern, Chelsea et autres Real... Une Europa League, pour commencer, ce serait déjà très bien pour le promu qu'est Montpellier.
Mais en attendant, il y a un autre dossier épineux à régler, celui de cette équipe de France de bras cassés, qui ne s'est qualifiée pour la coupe du monde que par le biais de la main d'un prestidigitateur. La fameuse pression ! Et entre les blessés et les mannequins, je n'en vois pas beaucoup qui aient de la "gnac", à l'instar d'un Djibril Cissé, qui devrait servir d'exemple à plus d'un, avec cette hargne à revenir au plus haut niveau, dont je ne l'aurais jamais cru capable. Parce qu'avec des guerriers comme Djibrill Cissé, la France peut être championne du monde ! Seulement voilà : une hirondelle Cissé ne fait pas le printemps...
Ah, si seulement Marouane Chamakh avait été Français !
P.S. Mention spéciale pour les dirigeants de Bordeaux, qui prouvent qu'ils ont l'esprit sportif : les choses ne pourront aller qu'en s'améliorant. Et à l'inverse, que dire de ce pauvre Escalettes, tellement pressé de mettre Laurent Blanc en délicatesse avec ses employeurs, auxquels il doit encore au moins une saison. Escalettes, quel cadeau pour les adversaires de l'équipe de France !