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mercredi 29 août 2012

Lutte antidopage : un combat perdu d'avance ?


Lu dans le journal :
Quatre coureurs du Tour de France, anciens équipiers de Lance Armstrong, devraient être suspendus six mois en fin d’année dans le cadre d’un accord avec l’Agence américaine antidopage (USADA), affirme jeudi le journal néerlandais De Telegraaf , citant des sources bien informées. 
 L’accord concernerait les Américains George Hincapie (BMC), Levi Leipheimer (Omega Pharma), Christian Vande Velde et David Zabriskie (tous deux Garmin), et aurait été convenu avec l’USADA en l'échange d’aveux de dopage et de témoignages contre l’ancien septuple vainqueur du Tour, ajoute De Telegraaf. Leur suspension débuterait fin septembre, après le Tour et la Vuelta. 
 «Nous n’avons reçu aucune notification d’aucune autorité à ce sujet», a affirmé Jim Ochowicz, le président de BMC, l'équipe de Hincapie, seul coureur à avoir accompagné Armstrong dans ses sept Tours de France victorieux (1999 à 2005). 
 «George est là pour faire le Tour de France», a-t-il ajouté. 
 «Je n’ai rien à dire sur cette histoire», a pour sa part déclaré Leipheimer au départ de la cinquième étape du Tour de France à Rouen, en évoquant des «spéculations» : «Ca ne fait pas avancer les choses.»
 «Aucune suspension de six mois n’a été signifiée à aucun membre de Slipstream Sports (ndlr: Garmin). Ni aujourd’hui (jeudi) ni à une date ultérieure», a immédiatement réagi sur Twitter le directeur sportif de Garmin, Jonathan Vaughters, lui-même cité dans l’article du journal. 
Les quatre coureurs américains auraient témoigné dans le cadre de la procédure lancée par l’USADA à l’encontre d’Armstrong, accusé de s'être dopé durant l’essentiel de sa carrière. (Source)

Voilà une information qui fut largement commentée durant les premiers jours du dernier Tour de France et qui aurait expliqué l'absence sur le Tour de Johann Bruyneel, l'ancien coach de l'équipe de Lance Armstrong.

Il y a fort à parier que cette nième campagne de l'USADA contre Lance Armstrong va faire le plus grand mal au sport, au Tour de France et même à la lutte antidopage que d'aucuns prétendent promouvoir, à ceci près que le remède - d'inspiration stalino-maccartho-mafieuse - risque de s'avérer bien plus nocif que le mal supposé, dans la mesure où les méthodes de cette agence américaine ne visent à rien de moins qu'à discréditer les tests pratiqués sur le Tour de France voire le Tour lui-même.

Ce qui me fait penser que la lutte contre ce que d'aucuns appellent le "dopage" est un combat perdu d'avance, de même que la Chasse aux sorcières, la Prohibition, le Stalinisme... étaient des combats perdus d'avance car en déphasage complet avec les réalités et en violation totale avec les fondements mêmes du droit.

Ce qui me permet cette prédiction osée ?

Les faits, tout simplement !

À commencer par les contorsions de cette agence états-unienne pour la lutte contre le dopage, qui a choisi le coup de force et la subornation de témoins de préférence à la pièce à conviction scientifique, ce qui est un bel aveu d'impuissance. Car enfin, que fait l'USADA dans l'affaire Armstrong si elle ne trouve personne pour "balancer" ?

Ben, elle ne fait rien !

Le problème est que, pendant que nos dames patronnesses de la "lutte antidopage" cherchent des poux sur la tête des sportifs, les financiers, chaînes de télévision, radios, presse écrite, de leur côté, en demandent toujours plus, tant il est vrai que les seuls héros que nous ayons aujourd'hui ne sont pas des politiciens ni des acteurs de cinéma, mais des sportifs.

Mais revenons aux faits : si la coupure de presse sus-mentionnée est exacte, alors il se confirme bien qu'il y a eu transaction entre non pas un juge et des présumés dopés mais entre un enquêteur et des présumés dopés, et ça, c'est très grave.

En effet, quiconque a quelques notions de droit, connaît ce principe sacro-saint selon lequel IL INCOMBE À LA PARTIE QUI INVOQUE UN FAIT D'EN APPORTER LA PREUVE.

Par ailleurs, toute bonne justice suppose une égalité absolue entre les parties.

Or dans les affaires de "dopage", une agence du type de l'USADA intervient en qualité de magistrat instructeur, en tout cas d'auxiliaire du parquet, à savoir de l'accusation, dans une affaire opposant le ministère public (l'accusation) au prévenu (le sportif présumé dopé).

En clair, dans l'affaire Armstrong, l'USADA se tient aux côtés du procureur (voire de l'accusation) et est, donc, partie au litige contre Armstrong.

Et comme je l'ai déjà évoqué dans un précédent papier :

1.  nul ne saurait être juge et partie et...

2. le juge se doit d'assurer une égalité parfaite entre les parties.

Dans ces conditions, je ne vois pas très bien comment une partie - l'USADA - se permettrait d'offrir l'absolution à des sportifs présumés dopés, CONTRE ou EN ÉCHANGE de confidences tendant à mouiller Armstrong, ce qui constituerait une violation flagrante des droits de la défense, et accessoirement, un détournement de procédure, l'USADA, je le répète encore, n'étant nullement JUGE en la matière, mais simplement l'une des DEUX parties antagonistes.

Or que nous dit-on dans la presse ? Que...
Quatre coureurs du Tour de France, anciens équipiers de Lance Armstrong, devraient être suspendus six mois en fin d’année dans le cadre d’un accord avec l’Agence américaine antidopage (USADA), affirme jeudi le journal néerlandais De Telegraaf , citant des sources bien informées. L’accord concernerait les Américains George Hincapie (BMC), Levi Leipheimer (Omega Pharma), Christian Vande Velde et David Zabriskie (tous deux Garmin), et aurait été convenu avec l’USADA en l'échange d’aveux de dopage et de témoignages contre l’ancien septuple vainqueur du Tour...

Je ne sais pas pour vous, mais moi, je trouve ça très grave !

En clair, s'il se confirme que des coureurs cyclistes se sont vu offrir une réduction de peine par une simple commission d'enquête, en échange de "révélations" sur Armstrong, nous serions là devant un cas avéré de subornation de témoins par une des parties, ce qui disqualifierait l'USADA pour la suite de la procédure et devrait - logiquement - conduire à l'invalidation complète de ladite procédure.

En tout cas, c'est ainsi qu'un juge civil ou pénal procéderait si les faits s'avéraient exacts.

Ma conviction dans cette affaire ? Je vais me répéter mais je suis convaincu que l'USADA N'A RIEN CONTRE LANCE ARMSTRONG, se bornant à tenter d'acheter des témoignages contre le Texan, ce que la loi lui interdit, la pratique relevant de moeurs stalino-maccartho-maffieuses.

C'est bien la raison pour laquelle c'est l'USADA qui devrait être mise en accusation pour son mépris des règles de droit, et non Lance Armstrong.

Et le simple fait que l'on ait provoqué un énorme buzz médiatique sur la soi-disant annulation des victoires de Lance Armstrong sur le Tour de France, et ce, avant même que quelque institution juridictionnelle que ce soit n'ait statué, démontre amplement le caractère plus que maffieux des méthodes de l'USADA, qui en est réduite à tenter de forcer la main des juges en laissant entendre que la condamnation d'Armstrong serait déjà entérinée, ce qui est totalement faux !

Le résultat de toute cette agitation ?

En bonne logique, les (vrais) juges, que les avocats d'Armstrong ne manqueront pas de saisir, en cas de malheur, ne manqueront pas de désavouer les méthodes de l'USADA, à commencer par un détournement de procédure patent - le Tour de France ne se court pas aux Etats-Unis ! -, ce qui devrait conduire à une réelle humiliation pour l'agence américaine.

En attendant, il semble que le petit peuple des sportifs du dimanche que nous sommes tous continue de vénérer ces héros de notre temps que sont les coureurs du Tour de France, les seuls sportifs, avec les alpinistes et les navigateurs à voile capables de pratiquer leur sport par tous les temps, quand, à Wimbledon, par exemple, la moindre rosée conduit à l'interruption d'un match !

"Il tombe de la neige fondue sur le Galibier !". Ainsi s'exprimait Jean-René Godard en direct à la télévision, lors de la fameuse étape du Galibier, durant ce qui sera le dernier Tour de France de Miguel Indurain.

Dernière minute : 10.10.12

À en croire les gazettes, d'anciens coéquipiers de Lance Armstrong auraient "balancé" et reconnu s'être dopés... L'USADA disposerait d'un épais dossier d'un millier de pages.

Juste pour rire : ces auto-accusateurs auront-ils droit à la même sanction (éventuelle) qu'Armstrong ?

Question subsidiaire 01 : qu'est-ce que l'USADA, qui n'est pas juge sportif mais simple enquêteur, a bien pu promettre aux "balances" subornées pour enfoncer Armstrong ? Par ailleurs, comment vont-ils faire, à l'USADA, pour "PROUVER" quoi que ce soit contre - le seul - Lance Armstrong, sachant que la reine des preuves, c'est le test lors des compétitions et entre les compétitions, et ce, des années après la fin de la carrière de cycliste d'Armstrong ?

Question subsidiaire 02 : si la méthode stalino-maccartho-maffieuse de l'USADA réussit contre Armstrong, qui pourra encore accorder le moindre crédit aux tests anti-dopages dans le cyclisme en particulier, et dans le sport en général ?