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vendredi 2 juillet 2010

Pauvre guignol



Alain Finkielkraut est un pauvre type.

Ce n'est pas un scoop. Je suis sûr qu'au fond de lui-même, il sent qu'il est un pauvre type.

Un pauvre type, c'est, par exemple, quelqu'un qui assiste, le sourire aux lèvres, ou presque, au bombardement d'une population civile, à Gaza par exemple, ou au massacre de pacifistes dans les eaux internationales, en trouvant toujours une excuse à l'agresseur. Par pure idéologie et par pur cynisme.

Il se trouve que même les pauvres types sont parfois pris par le doute et ont besoin de se rassurer, en se disant que, si ça se trouve, ils ne sont pas si mauvais que ça. Mais, le plus souvent, les pauvres types préfèrent se bourrer d'anxiolithiques et autres psychotropes, quand ils ne se font pas hara-kiri ou ne s'enfoncent pas sous terre, comme Caïn, pour fuir leur mauvaise conscience !




Ça avait commencé par l'équipe de France qui, loin d'être "black, blanc, beur", était surtout "black, black, black", ce qui faisait rire toute l'Europe.

Dans le flot des critiques qui s’abattent de façon justifiée sur cette équipe, on peut distinguer trois approches. La première, à laquelle j’appartiens, réunit ceux qui ont fait confiance à cette équipe et qui ont cru à la répétition du scénario de 2006, un départ poussif et une montée en puissance. Ceux-là se sentent doublement trahis. La deuxième rassemble ceux qui aiment l’équipe de France et qui prévoyaient depuis déjà deux ans que l’on allait à la catastrophe. Au-delà de la part de « self-fulfilling prophecy » (prophétie auto-réalisatrice), ils peuvent dire que la réalité a dépassé leurs plus sombres prédictions. Enfin, la troisième approche regroupe ceux qui n’aiment pas l’équipe et qui éprouvent une joie malsaine à la voir dans les pires difficultés.

Alain Finkielkraut appartient à cette dernière école. On se rappelle qu’en 2005, ce philosophe s’était gaussé de l’équipe « black, black, black » dans une interview au journal Haaretz, où il attribuait l’origine de la crise des banlieues à un problème ethnique. Il avait par la suite affirmé qu’il avait été mal compris, mais les journalistes d’Haaretz avaient répondu qu’ils tenaient à disposition l’enregistrement de la conversation, et Alain Finkielkraut n’avait pas demandé à ce qu’il soit rendu public. Par la suite, il s’était offusqué que des Français puissent vibrer lors de la qualification de l’équipe d’Algérie. Samedi soir sur Europe 1, il a déclaré « on a plutôt envie de vomir avec la génération caillera, il est temps de ne plus sélectionner des voyous arrogants et inintelligents et de sélectionner des gentlemen. Il faut prendre acte des divisions ethniques et religieuses qui minent cette équipe. L’équipe de France est une bande de voyous qui ne connaît comme morale que celle de la mafia. » a conclu celui qui avait vigoureusement défendu Polanski, récemment accusé d’avoir sodomisé une jeune fille de 13 ans. Il est implacable avec Anelka pour avoir proféré le MOT.

Il rend néanmoins un hommage à Boumsong, joueur noir et non sélectionné, qui « s’exprime dans une langue élégante ». On sent un peu l’histoire de l’antisémite qui dit avoir un ami juif, puisque Alain Finkielkraut trouve qu’il y a un joueur noir qui parle bien français.

Fin de citation

Dans sa crise d'hystérie, notre crétin diplômé va devoir se familiariser, bientôt, avec les Boateng, Cacau, Özil, Khedira (Allemagne), les Ballotelli (Italie), etc. Ne parlons pas de l'équipe des Etats-Unis, qui ressemblera bientôt à l'équipe de France sur le spectre colorimétrique ! Ça s'appelle une tendance lourde !

Mais notre philologue (ne jamais confondre "amour du discours ou de la causerie = philologie" avec amour de la connaissance = "philosophie" !) a surtout dit une chose assez incroyable lorsqu'il a stigmatisé le comportement de la racaille à l'égard du premier de la classe, j'ai nommé, enfin, il a nommé Yohann Gourcuff. Oui, Gourcuff, le mannequin de ces dames, qui a activement participé (je me comprends !), la saison dernière, au naufrage des Girondins de Bordeaux ! Gourcuff, qui devait tellement tenir à son titre de premier de la classe qu'il s'est fait éjecter du stade, sur carton rouge, face à l'Afrique du Sud !

Alain Finkielkraut a-t-il seulement jamais regardé un match de football ?

Plaignons le pays dans lequel des guignols comme Finkielkraut se font passer pour des maîtres à penser !

L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn ! (Victor Hugo)